Un aperçu de l’ostéopathie

Depuis la préhistoire qui voit se répandre sur la surface du globe et se développer socialement l’Homo Sapiens Sapiens (l’homme qui pense et qui sait qu'il pense), jusqu’à nos jours, la volonté de soigner son semblable n’a jamais cessé d’exister. En ces temps lointains, nos ancêtres vivaient au cœur de la nature et puisaient en elle l’inspiration matérielle et spirituelle (dans le sens « spirit » qui s’élève vers le ciel), pour apporter la guérison aux souffrants. Des arbres et des plantes sacrées servant à l’élaboration de potions magiques aux druides celtes, jusqu’à la médecine asiatique issue d’un vaste concept philosophique, en passant par les sorciers du continent africain, la croyance en une force supérieure était omniprésente. De nos jours, et depuis environ 150 ans en occident, la science a progressivement supplanté jusqu’à balayer la superstition populaire ancrée dans un obscurantisme structurel, afin de permette l’accès à la connaissance rationnelle. En cela la science a favorisé l’émancipation du savoir collectif qui, en outre, a donné naissance à la médecine moderne, dans cette partie du globe.

Dans le domaine de la santé au 19ème siècle, Andreaz Taylor STILL fait partie de ces pionniers qui seront allier le pragmatisme des temps nouveaux à la sagesse sensible des anciens, pour créer, en 1892, le premier collège universitaire ostéopathique aux Etats-Unis. Bien que l’ostéopathie nous parvienne sans aucun doute de pratiques ancestrales fondées sur l’observation et l’intuition, transmise oralement, de génération en génération et de siècle en siècle. L'ostéopathie réussit à subsister et mieux, à prendre corps, au 20ème siècle, grâce au charisme de Mr STILL et tous les autres pères qui l’ont développée, enrichie puis su la déployer jusqu’à nous.

L’ostéopathie est une approche fonctionnelle qui prend en considération l’individu dans toute sa dimension. Elle ne vise pas à modifier ou transformer l’homme, mais à le replacer au mieux dans son schéma de fonctionnement qui lui est propre. Si cette pratique a des résultats plus que probants, c’est parce que le soignant n’applique pas de recette préétablie à chacun de ses patients, mais il sait s’adapter et donc apporter la solution à son patient. Cela suppose également que l’ostéopathe doit être au clair avec lui-même, et mener son art autour de trois piliers que sont :

- La “Sagesse”, qui découle des principes philosophiques de l’empirisme, du pragmatisme, du positivisme et du réalisme.
- La “Force”, connaissance tirée d’un enseignement éclairé et enrichi par une abondante littérature.
- La “Beauté”, à travers l'exécution harmonieuse d'une gestuelle qui soit juste et thérapeutique pour être efficiente.

Enfin s'il y avait ici une idée majeure à retenir, elle pourrait être résumée par la phrase-clé suivante:

"L'ostéopathie est une approche holistique, qui vise à libérer le système corporel dans son ensemble, de façon à ce que la Vie s'écoule et reprenne ses droits dans un organisme le plus cohérent possible."